lundi 16 février 2009

Papa et le voyage en train du futur

Aujourd'hui, la voiture est chez le garagiste, alors, Papa prend le train pour aller à son travail. Il se rend à la gare à pied et attend le train sur le quai. Il fait beau et chaud, un grand soleil dissipe les dernières brumes matinales.

Le train arrive à l'heure prévue. Mais celui ci est différent des trains que l'on voit habituellement sur cette ligne. Il est plus grand et semble beaucoup plus moderne.

Papa monte à l'intérieur. Les cabines sont spacieuses et très confortables. Les sièges sont moelleux et de larges baies vitrées permettent d’admirer le paysage sous tous les angles.

Bientôt le train démarre et l’on n’entend aucun bruit. Juste un léger sifflement. Le paysage défile de plus en plus vite et rapidement le train atteint une vitesse vertigineuse. A l’intérieur, des hôtesses apportent des boissons et des croissants pour le petit déjeuner.

Le train arrive à Toulouse en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, traversant la campagne à toute vitesse, au grand étonnement des vaches qui n’on même pas le temps de tourner la tête pour le voir passer.

Papa, déjà bien étonné et ravi de son voyage fantastique l’est encore plus (surpris), lorsque, au lieu de rentrer dans la périphérie de Toulouse, il voit le train s’engager sur une voie parallèle qui mène à un grand pont. Et ce pont, immense, s’élève de plus en plus dans les airs. Si haut qu’il enjambe tout Toulouse. Papa se penche et peut observer la ville de haut, comme dans un avion. Et ce n’est qu’après Toulouse que le Train redescend sur terre et quitte le pont géant pour filer de nouveau droit devant lui, au travers de la campagne en direction de Bordeaux.

Papa profite du temps qui lui est donné pour visiter le train. Pour le travail, c’est raté aujourd’hui, mais finalement, Papa est ravi de l’occasion qui lui est donné de voyager dans ce train fantastique.

Dans la voiture centrale du train, il y’a un escalier en colimaçon qui permet de monter dans une cabine, sur le toit tout en verre. De là, on peut voir le paysage sur 360 degré et la locomotive filer droit sur ses rails. Le wagon d’après est celui du restaurant. Un vrai restaurant avec de vraies tables et un serveur pour tous. Au menu, fricassé de caténaire, ratatouille d’aiguillage et sorbet à niveau.

Rassasié, Papa revient à sa place lorsque le train entre dans Bordeaux. Il traverse la ville à toute allure, mais sans déranger les Bordelais, tant il est silencieux.

Direction la côte et bientôt la mer est en vue. Et le train fonce droit sur la plage. Il file sur une longue jetée pour plonger dans la mer dans un tunnel en verre, de plus en plus profond. On peut voir les poissons, les dauphins et même… une baleine qui longe le tunnel, intrigué par ce tube étrange.

Papa a encore les yeux écarquillés lorsque le train resurgit à la surface des flots. Prochaine étape, cette petite île, au loin, avec cette tour immense en son centre, qui semble s’élever au-delà des nuages. Et effectivement, le train s’engage sur une voie en colimaçon qui grimpe autour de la tour qui semble sans fin. Non seulement elle dépasse les nuages et va jusque dans l’espace !

Et là, une fois le train sorti de l’atmosphère, il s’engage dans de folles boucles, looping, vrilles et anneaux vertigineux. C’est un grand huit de l’espace, une course folle aux étoiles où l’on poursuit les comètes et tourbillonne autour des satellites de Jupiter.

Et soudain… le train pique vers la terre. De plus en plus vite. Papa est plaqué contre son siège, son visage est déformé par l’accélération, il fait d’atroces grimaces. Ce n’est qu’au dernier moment que le train se redresse pour, tout doucement, atterrir sur les voies de la gare de … Gaillac.

Une voie résonne dans les hauts parleurs du wagon : « Mesdames et messieurs, la SNCF est heureuse de vous avoir accueillit à bord du train du futur et espère vous revoir très bientôt sur ses lignes. »

Papa, encore tout étonné, descend du train, et rentre rapidement à la maison pour raconter sa folle journée à Gabriel. Et ce n’est que lorsqu’il plonge la main dans la poche de sa veste pour prendre ses clefs qu’il s’aperçoit que deux tickets y ont été glissé. Il y est indiqué qu’en les utilisant, il est possible de rependre, à tout moment et pour deux personnes, le train du futur. C’est sûr, la prochaine fois, Papa y emmènera Gabriel.

vendredi 2 janvier 2009

Papa toréador



Comme tous les jours Papa part au travail dans sa super Xantia grise.


Il arrive au boulot tranquille, passe à la machine à café se servir une petite boisson du matin et dire bonjour à quelques collègues. Puis il va à son bureau et commence à travailler, pépère.


Il travaille, il travaille quand soudain, il entend des cris qui proviennent du couloir à coté. Il se lève, un peu inquiet, et passe la tête par la porte. Là, il voit plusieurs de ses compagnons qui courent en direction de la sortie tout en exhortant quiconque veut bien les entendre de fuir au plus vite. Papa regarde à l'autre bout du couloir et que voit-il, là, tout au bout… ? Un énorme taureau noir comme la nuit. Un taureau qui respire bruyamment, qui racle la moquette de ses sabots. Un taureau avec des cornes pointus, et deux gros yeux furieux qui fixent… le Papa ! Et le voilà qui, tout d'un coup, charge Papa qui prend ses jambes à son coup et court du plus vite qu'il le peut. Il court, il court, mais le taureau est plus rapide et, boum, d'un coup de corne bien ajuster fait voler le Papa dans les airs qui, ziiiiiimmm, atterrit lourdement dans les plantes vertes à coté de l'imprimante. Il a juste le temps de se relever et voici le Taureau qui arrive de nouveau, toujours décidé à embrocher Papa.

Papa ne peut que fuir de nouveau. Mais le Taureau est toujours le plus rapide. Et, boummmm, nouveau coup de corme, Papa qui s'envole, ziiiimmmm… mais cette fois ci, Papa atterrit sur… la tête du Taureau. Et c'est parti pour une chevauchée fantastique. Papa s'accroche comme il peut aux cornes du Taureau complètement fou qui déboule en dérapant dans la cafétéria. Et là, je ne vous dit pas les dégâts qu'il peut faire ! Les chaises, les tables, les assiettes, les plateaux, tout volent à droite et gauche. Et toujours Papa accroché aux cornes du Taureau. Enfin pas pour longtemps. D'une ruade féroce, le Taureau éjecte Papa qui s'envole et atterrit derrière le comptoir. Le Taureau va de nouveau charger, comment Papa va-t-il s'en sortir… !?


Et c'est à ce moment que Papa se relève de derrière le comptoir dans un magnifique habit de lumière de Toréador. Avec le pantalon moulant qui brille, la veste courte couverte de perles, le chapeau en forme de bateau bizarre et surtout, surtout… la cape rouge pour attirer, exciter et mener le Taureau loin du bureau.


Alors Papa se dresse. Taureau ! Taureau ! Il agite sa cape et la Taureau, fou fou furieux fonce, tête baissée sur Papa qu'il l'évite au dernier moment. Olé ! Et le Taureau fonce dans les plats de la cuisine et ressort, légèrement sonné avec de la chantilly plein les yeux. Et de nouveau Papa agite sa cape. Taureau ! Taureau ! Et le Taureau fonce sur Papa, bien décidé cette fois ci à en faire une brochette de Toréador. Mais au dernier moment, Papa l'évite et… Olé ! Le Taureau fonce dans un pilonne et, Bong ! Une énorme bosse pousse sur le front du Taureau qui voit milles étoiles voler autour de sa tête. Etourdi mais encore vaillant le Taureau n'a pas dit son dernier mot. Cette fois ci ces sures il va l'avoir ce Toréador du dimanche. Taureau ! Taureau ! Le taureau charge, mais Papa l'évite au dernier moment. Et la le Taureau passe par la fenêtre du premier étage et atterrit dans la cage d'un cirque qui stationner là, à l'heure du déjeuner.


Le Taureau tout étourdit voit le convoi qui démarre et qui l'emmène vers sa nouvelle vie d'artiste.


Quand à Papa, tous ses collègues se sont rassemblés pour l'acclamer et il salue en se courbant à droite, puis à gauche, attrapant au vol les fleurs que les gens lui envoient. Il est temps maintenant de reprendre le travaille. Papa a hâte de rentrer à la maison pour raconter son aventure à toute sa petite famille !

PS : cette histoire a été racontée à Aimargues, lors d'une escapade pour fêter la nouvelle année. C'est en petite Camargue… ;)